Sidibé Souleymane : Le Stade d’Abidjan arrive pour déloger l’Asec »

Le Stade d’Abidjan est de retour en Ligue 1 après 4 années d’absence. Après avoir atteint cet objectif, le président Sidibé Souleymane se projette déjà sur la saison à venir. « Je suis un gagneur donc nous visons le titre, à défaut une place africaine », a-t-il prévenu.

Je suis très heureux de ce retour. Il a fallu tant d’effort pour que nous sortions de la Ligue 2. L’essentiel étant fait, je dis bravo à toute la famille stadiste. Surtout au coach et aux athlètes qui ont accepté de mouiller le maillot pour nous sortir du purgatoire. Cette joie immense est partagée par tous les Stadistes.

Quel a été votre secret pour que le Stade revienne dans l’élite?

Je dirai que c’est la rigueur parce que j’aime les choses bien faites. Aussi, avons-nous eu la chance d’avoir le coach Oussou Israël avec nous. Tout le monde a vu le travail qu’il a accompli. Les choses ne pouvaient que marcher.

Avez-vous eu des doutes à un moment donné ?

Oui, surtout après la défaite contre l’EFYM lors de la 14e journée. J’ai tapé du poing sur la table mais le coach m’a rassuré. Il m’a dit: « Président, nous monterons cette année ». Je lui ai dit que j’ai déjà trop entendu cela et que cette fois, je ne veux pas être surpris. Au finish, il a eu raison sur moi.

Dites-nous, qu’est-ce qu’il faut à un club de Ligue 2 pour accéder en Ligue 1 ?

Pour pourvoir accéder en Ligue 1, il faut de la discipline. Mais pour que les joueurs puissent se donner, il faut être correct avec eux parce que c’est leur métier. Voilà pourquoi je dis qu’on ne peut plus gérer une équipe comme en 2010.

C’est-à-dire ?

On ne peut pas rester dans un esprit amateur pendant qu’on parle de Ligue Professionnelle. Il faut adapter la gouvernance. Et le fait d’avoir érigé le Stade en société sportive a mis un peu d’ordre dans la maison.

Comment ?

On a mis fin aux querelles intestines et aux révolutions de palais. Les gens doivent maintenant comprendre que le Stade n’est plus dans la rue. Le Stade est maintenant une société sportive et les choses se passent très bien.

 Qu’est-ce ce qui change véritablement quand on passe d’une association à une société sportive ?

La société sportive permet d’arrêter les crises dans les clubs. Car, seuls, les actionnaires ont voie au chapitre et peuvent notamment prendre la parole au cours des AG. Cette discipline a mis un peu d’ordre dans la maison parce que ceux qui mettent la main à la pâte sont récompensés quand ça marche pour l’équipe.

Quel est votre plan pour rester longtemps en Ligue 1 ?

Pour ne pas redescendre, il faut commencer par construire le club. Il n’y a pas de honte à tricher ce qui est bon. Cela pour vous dire qu’on fera comme l’Asec. Et par la grâce de Dieu, d’ici à l’année prochaine, on aura notre stade d’entraînement. A côté de cela, il y a la formation. Nous avons déjà des jeunes que nous formons pour leur inculquer l’esprit stadiste. Mais pour la saison prochaine, on essayera de se renforcer pour tenir la route.

Est-ce que le coach Oussou Israël sera maintenu ?

Il ne peut pas faire un si bon travail et s’arrêter en si bon chemin. Donc le principe de continuer avec le staff technique est acquis. Nous aurions une réunion les jours à venir pour qu’il nous fasse le point de ce que l’entraîneur  veut.

Quel sera votre objectif la saison prochaine ?

Je ne viens pas pour jouer le maintien. Je suis un gagneur donc nous visons le titre, à défaut une place africaine. En tout cas, je vise haut et on va se battre pour atteindre l’un de ces objectifs.Où allez-vous tirez les moyens pour rivaliser avec l’Asec ?

 

Sachez que les gens sont prêts à nous accompagner. Le Stade est une équipe à caractère nationaliste comme l’Asec et l’Africa. Aux confins de la Côte d’Ivoire, vous trouverez des supporters du Stade d’Abidjan. Et avec les victoires, tout ce monde sera mobilisé autour de l’équipe pour l’accompagner.

Quel sera  le budget de la saison prochaine ?

L’an dernier, notre budget a tourné autour de 150 millions. Le budget concocté actuellement pour le nouvel exercice est de 250 millions. C’est le lieu de remercier déjà ceux qui nous ont soutenus tels que la société que je dirige et la mairie de Marcory avec mon frère Aby Raoul.

Quelle sera la place du sponsoring dans cette recherche de fonds ?

Ce sera l’une des clés. A ce propos, nous avons pris attache avec une responsable marketing et communication qui va en faire son boulot. Elle nous promet des choses intéressantes.

Est-ce que vous avez senti la solidarité des anciens présidents et anciens joueurs autour de vous ?

Oui. Et je tiens à dire merci à tous mes prédécesseurs notamment à N’Dri Germain et Aby Richmond qui m’ont toujours soutenu par leurs conseils. Nous avons décidé de tenir une réunion de tous les anciens pour épauler l’équipe. C’est vrai qu’il y a quelques-uns qui traînent les pas et qui veulent le désordre mais ils vont prendre le train en marche.

Qu’est-ce que ces personnes-là vous reprochent ?

Vous savez, il y a des gens qui n’aiment pas l’ordre. Ces derniers  n’apprécient pas le passage d’association à société sportive. Ils auraient voulu qu’il y ait toujours ce flou qui les arrange. Je dis qu’il faut qu’il y ait un changement de mentalité.

 A présent parlons du Complexe de Jacqueville, quel est l’état d’avancement des travaux ?

 Il y a eu un peu de retard dans les travaux à cause de la pluie parce que la zone est marécageuse. Mais nous travaillons.

Les rumeurs font état de ce que ce complexe n’appartient pas au  Stade. Qu’en est –il au juste ?

 Je n’ai jamais dit que c’était la propriété du Stade. Le Stade d’Abidjan ne peut pas investir autant d’argent pour un complexe de 5 hectares qui comprend notamment un hôtel et une école. Je vais mettre le terrain à disposition pour que l’équipe ait un lieu pour s’entraîner.

Comment se fera alors son exploitation ?

Il y aura un partenariat entre le Stade d’Abidjan et le concessionnaire. Notre équipe va ainsi  exploiter le terrain d’entraînement. Si la coopération se passe bien, on verra ce qu’on va décider. 

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