La loi sur les associations, en Côte d’Ivoire, est assez claire sur le mode de désignation des présidents. En effet, pour choisir le président d’une association, sur l’étendue du territoire national, l’élection, c’est ce qui se fait pour l’instant, est la voie indiquée. Elle permet aux membres réunis en Assemblée générale élective de porter leur choix sur la personne qui doit diriger leur association.
A l’instar de toutes les associations en Côte d’Ivoire, notamment les associations sportives, le président de la Fédération ivoirienne de taekwondo(FITKD) est élu et non nommé par une tierce personne. Par ailleurs, le mandat, du premier responsable de cet art martial coréen, ne découle pas d’un héritage provenant même de quelqu’un qui se comporte comme s’il était le précurseur du taekwondo ivoirien qu’il dit avoir mis très haut.
A la vérité, le poste de président de la Fédération de taekwondo ne pourrait être vu comme un héritage légué à la personne de son choix. Le penser, en ce 21è siècle, est une véritable insulte aux acteurs du taekwondo local, et apparaît comme un acte de défiance vis-à-vis de la loi sur les associations en Côte d’Ivoire.
Il faut rappeler que la succession de Me Bamba Cheick Daniel est ouverte. Son remplaçant sera connu, le samedi 30 octobre 2021, à l’occasion de l’Assemblée générale élective de la FITKD. Avant cette échéance électorale, certains prétendants du fauteuil d’ODAN, ont émis de sérieuses réserves sur la transparence du scrutin qui sera organisé par le Comité directeur qui a désigné son candidat en la personne de son 3è vice-président Jean-Marc Yacé. Selon ces derniers, le bureau sortant ne peut pas être juge et partie.
Bon nombre de candidats à l’élection à la présidence de la Fédération de taekwondo, disent à l’unisson que le Comité directeur dirigé par Me Bamba Cheick Daniel, qui a le pouvoir de décision dans le processus électoral de la FITKD, où il a des intérêts personnels, ne doit pas organiser, du moins seul, le scrutin, car il soutient un candidat, Jean-Marc-Yacé. Le successeur du grand maître Siaka Coulibaly confirme qu’ils avaient raison d’affirmer qu’il ne devait pas organiser, seul, l’élection du président de l’instance dirigeante du taekwondo local. Et pour cause, le samedi 9 octobre 2021, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, lors de la 3è édition du festival des arts martiaux universitaires, la déclaration de Me Bamba Cheick Daniel, choquante, montre sans ambiguïté, qu’on se dirige vers un simulacre d’élection, le 30 octobre prochain, au cours duquel il imposera son ‘’petit frère’’, Jean-Marc Yacé, à la tête de la Fédération ivoirienne de taekwondo.
‘’ Nous tenons la barre. Nous avons mis le niveau du taekwondo très haut et nous devons le confier à quelqu’un de digne qui a fait ses preuves. Je confie le taekwondo ivoirien à mon petit frère, Jean-Marc Yacé. Je confie l’héritage à Jean-Marc Yacé. Nous avons un héritage, nous devons continuer…’’, a-t-il soutenu.
Après lecture des propos scandaleux du président sortant de la FITKD, qui donnent froid dans le dos et dévoilent les intentions réelles des membres du Comité directeur sortant de la Fédération de taekwondo, qui pensent que l’institution qu’ils dirigent est leur patrimoine privé, il n’y a pas l’ombre d’un doute : le scrutin devant désigner le futur président de la FITKD est joué d’avance. Et cela, parce qu’il est organisé par celui qui considère l’organe de gestion du taekwondo ivoirien comme son royaume, dont il a décidé de confier la régence à son ‘’frère cadet’’.