Leurs sueurs, leurs défaites, et parfois même leurs larmes ont abreuvé les sillons de la France, en quête, elle, de son jour de gloire à la Coupe du monde U17 depuis son premier et dernier sacre en date le 30 septembre 2001. Le Burkina Faso, le Sénégal puis le Mali, trois des quatre représentants africains dans le tournoi, ont tous fait chou blanc face aux Bleuets. Retour sur leurs désillusions en Indonésie, théâtre de leurs affrontements avec le bataillon de Jean-Luc Vannuchi.
Veni, vidi, vici, puis finale pour les Tricolores. À l’exception du Maroc, qui aurait peut-être pu connaitre le même sort en cas de qualification en demi-finale, la France a obtenu le scalp de toutes les sélections africaines durant cette 19e édition sauce asiatique, qui connaitra son apothéose samedi 2 décembre contre l’Allemagne.
Le Burkina Faso, la moins résistante
Le premier à subir la loi des soldats Mathis Lambourde et compagnie a été le Burkina Faso. Parmi les trois victimes africaines, c’est également celle qui a le moins opposé de la résistance. En effet, le meilleur joueur de la dernière CAN U17 Souleymane Alio et ses coéquipiers ont été balayés 3-0 dès le premier match de groupes. Une défaite couplée à celle contre les États-Unis (1-2) qui privera les Étalons des huitièmes de finale, malgré la victoire en dernier lieu devant la Corée du Sud (2-1). La déception comptera double suite au rejet de leur recours contre la Fédération française de football (FFF) concernant l’alignement de Yanis Issoufou, auparavant sélectionné avec le Niger dans le tournoi UFOA B, qualificatif pour le Mondial via la CAN U17.
Le Sénégal, le plus coriace
Dix jours plus tard, c’est le Sénégal d’Amara Diouf qui est passé à la trappe. Cette fois face à un client l’ayant poussée dans ses derniers retranchements, et avec beaucoup de réussite (poteau touché par Yaya Diémé à la 66e) la France s’en est remise à son gardien Paul Argney pour l’emporter au bout de la séance des tirs aux buts (0-0, 5-3) et franchir le cap des huitièmes de finale, le 22 novembre. Là encore, la délégation française s’en sort doublement victorieuse. Puisque, la réclamation sénégalaise portant sur Issoufou, après celle formulée par le Burkina Faso, a été retirée après que les champions d’Afrique U17 ont été refroidis par la FIFA.
Le Mali, le trauma du carton rouge
La dernière victime française sera le Mali. Mardi, à l’occasion de la deuxième demi-finale, les Aiglonnets ont été renversés en 13 minutes après avoir mené par leur fier capitaine Ibrahim Diarra, lequel avait d’ailleurs lancé un avertissement à la France au sortir de la qualification aux dépens du Maroc. En effet, suite au carton rouge de Souleymane Sanogo (55e), les garçons de Soumaïla Coulibaly ont complétement craqué et ont coulé sous les buts d’Yvann Titi (56e) et d’Ismail Bouneb (69e). Une pilule qui a du mal à passer, tant le coach et le défenseur remplaçant Gaoussou Koné estiment que l’expulsion est injuste.