Football ivoirien : En fait, que normalise-t-on ?

La toute puissante Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a décidé de la mise en place d'un comité de normalisation pour la fédération ivoirienne de football (FIF). Pour quelles fins ?

Malgré que cette décision ne réponde pas aux conditions qu'elle a elle-même fixées pour mettre sous tutelle l'une de ses associations membres, à savoir un cas de mal gouvernance avérée, une crise au sein du Comité exécutif des fédérations nationales, empêchant ainsi leur fonctionnement et le détournement, à des fins personnelles, des fonds de développement de la FIFA, l'organisation basée à Zurich, en Suisse, a fini par installer, ce jeudi 21 janvier 2021, son comité de normalisation à la maison de verre de Treichville.

Après avoir accompli la volonté de la toute puissante institution présidée par l'Italo-Suisse, Gianni infantino, la mise en place d'un comité de normalisation à la tête de la faîtière de la discipline reine, nous nous interrogeons de savoir en fait que normalise-t-on ?

Avant de chercher à répondre à cette interrogation, nous voudrions partager avec vous quelques définitions du substantif normalisation. Lisons ensemble les différentes significations du mot normalisation : soumis à des normes.

Ensemble des techniques qui ont pour objet de définir les produits et/ou les méthodes de fabrication aptes à satisfaire des besoins spécifiés ; standardisation.

Action de rendre normal, de rétablir dans une situation conforme aux règles habituelles : La normalisation des relations de deux pays.

Fait de rétablir des structures sociales et politiques que des mouvements révolutionnaires avaient déstabilisées.

Opération qui consiste à rendre non nul le chiffre le plus à gauche de la mantisse d'un nombre en virgule flottante, en décalant à gauche cette mantisse jusqu'à ce que soit atteint le premier chiffre non nul.

Après avoir lu ce que peut signifier le terme normalisation, nous sommes convaincus que le football ivoirien n'avait pas besoin d'être normalisé comme l'a voulu le gouvernement du ballon rond mondial.  Et pour cause, la discipline reine ne souffrait d'aucune anormalité puisque la FIF, sous l'ère Sidy Diallo, a toujours rempli sa mission qui est d'organiser les compétitions de football, de les promouvoir (elle le fait bien avec Canal+) et de  développer le football (la DTN n'a jamais été aussi efficace). En deux mandats, de 2011 à 2020, le Comité exécutif présidé par  Sidy Diallo a fait mieux, sportivement, financièrement, infra structurellement... que l'ensemble de tous organes dirigeants qui l'ont précédé. Et ce, depuis la création de la FIF. 

C'est pour toutes ces raisons évoquées ci-avant que nous disons en fait que normalise-t-on ?

A la vérité, on veut nous faire croire que remplacer un Comité exécutif élu en Assemblée générale, par les membres actifs de la Fédération de football, par un comité de normalisation non élu est normal. On tente, maladroitement, de faire passer l'anormal (remplacement du Comité exécutif élu) par le comité de normalisation (un organe non élu) pour ce qui est normal. 

De qui se moque-t-on ? Comment peut-on dire que le faux est vrai et le vrai est faux!

Le normal est que la FIF fonctionnait correctement. L'anormal est qu'un comité non élu, et ce, par la volonté de la FIFA et de ses relais locaux, a été installé, ce jeudi 21 janvier 2021, pour diriger une association contre le gré de la majorité de ses membres. Un véritable coup de force, mais qui pourrait échouer grâce au TAS. Affaire à suivre.

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