La crise que connaît le football ivoirien, et ce, depuis 4 ans, n'est pas due à un problème institutionnel ou organisationnel. Mais, une situation causée par la volonté de certains acteurs de la discipline reine de contester le pouvoir des membres du Comité exécutif de l'instance dirigeante du ballon rond local que leur a conféré l'Assemblée générale élective de l'association a laquelle ils appartiennent. Et ce, grâce au vote de la majorité de leurs pairs. 

A dire vrai, la mise en place d'un comité de normalisation pour la FIF, n'est pas la panacée pour résoudre le conflit qui mine la discipline reine. En effet, ce comité installé par la FIFA n'a pas vu le jour à la suite d'une crise au sein du Comité exécutif de l'organe de gestion du football ivoirien qui a empêché le fonctionnement de l'institution fédérale. 

Pour preuve, depuis l'élection du défunt président de la FIF, Sidy Diallo, en 2011, les compétitions locales de football ont été organisées régulièrement, et ce, sans interruption. Ce qui veut dire que la FIF a toujours rempli sa mission. 

Donc, faire croire, naïvement ou volontairement, que le Comité de normalisation nommé par l'organisation basée à Zurich, en Suisse, est la solution à l'atmosphère délétère qui prévaut dans le football en Côte d'Ivoire, c'est faire un faux diagnostic médical dans la recherche du remède capable de guérir le malade qu'est le sport roi. Car, à la vérité, ce dernier ne souffre d'aucune pathologie organisationnelle ou structurelle. Son vrai mal réside dans le fait que certains dirigeants de clubs n'aiment pas la tête des dirigeants fédéraux sortants. Se sentant minoritaires, ils se savent incapables de pouvoir  les déloger de la maison de verre de Treichville par la voie des urnes. C'est uniquement pour cette raison qu'ils ont préféré créer le désordre pour justifier la mise sous tutelle de la Fédération de football.