Un des plus prestigieux plateaux des JO qui demande plus de rigueur et de tenue dans le jeu. On va certainement suivre une opposition de style et des choix de jeu. Sur ce qu'on a pu voir des trois premières prestations des deux formations, on pourrait en faire deux '' caricatures '' : 

1. Une formation de l'Espagne qui préfère garder le ballon, l'avoir dans ses pieds. Elle s'est montrée beaucoup plus efficace. Elle aime dominer avec un gros pourcentage de possession de balles. Des passes courtes et rapides dans les petits espaces et dans l'intervalle. C'est une équipe qui aime contrôler le match, produire du jeu à sa guise, presser haut ou multiplier les passes afin d'espérer donner le tournis à l'adversaire. Sa principale force, est de créer avec de régulières séquences de jeu, du surnombre et du mouvement dans la moitié du terrain adverse grâce à la maîtrise technique et collective de l'ensemble de ses joueurs. 
2. Une équipe ivoirienne, un vrai groupe compact qui aime abandonner ( sciemment ou non ) le ballon à l'adversaire. Elle se plaît à subir, ferme les espaces, fait déjouer l'adversaire en gardant des positions prudentes de ses joueurs. Une équipe qui joue par bloc et qui s'est imposée une logique de duel sur chaque adversaire. Elle récupère beaucoup plus bas. Elle sait bien cacher son jeu par le fait qu'elle a (aussi et surtout) de la qualité technique dans les jambes de plusieurs de ses individualités. Un groupe de joueurs qui joue sans complexe et continue de construire ses succès en assumant ses choix. 

Et donc... 

Il faut juste que la grosse et bonne pression de la qualification au 1/4 finales, baissent autour de l'équipe. Les joueurs ont eu des difficultés lors des regroupements. C'est une équipe qui vient à peine de se reconstruire...

Physiquement, c'est un groupe qui recherche toujours les bons et meilleurs appuis. Elle joue contre des formations qui ont un meilleur régime physique et une meilleure moyenne de course (entre 9 et 10 km/h) sur l'ensemble des 90 minutes. Ce n'est que maintenant que les Eléphants arrivent à élever, un temps soit peu, le rythme... Cela par la faute d'une préparation très étriquée de l'équipe, avant le voyage de Tokyo. 

Ils jouent avec une identité de jeu qu'ils ont pu eux-mêmes, sous la férule du coach Haidara Soualiho, mettre en place selon des concours de circonstances. Ils ont pu arriver à ce premier niveau grâce à leur mental, leur solidarité. Contre l'Espagne, il ne faut pas non plus s'exposer... et être seulement efficaces devant les buts... Depuis le début du tournoi, les Eléphants ont toujours bénéficier d'un scénario où ils ont toujours mené au score. Ils n'ont jamais couru après un but égalisateur. Cette fois-ci, il faut forcément et obligatoirement gagner le match au terme des 90 minutes, et peut-être à la fin des prolongations ou phase des penaltys. Un autre fait à prendre en compte.