Pelé plus près du ciel. Cinq jours après avoir succombé à un cancer du côlon, jeudi 29 décembre, à l'âge de 82 ans, le "Roi" du football a été inhumé dans l'intimité familiale, mardi 3 janvier, au Memorial Necrópole Eucaumênica de Santos. Au tournant du siècle, il avait investi, pour lui et ses proches, dans une concession funéraire au sein de cette nécropole œcuménique. Un choix que le légendaire numéro 10 auriverde avait expliqué, en 2003, dans les colonnes d'un quotidien local A tribuna. La "tranquillité" de ce lieu unique, qui "ne ressemble pas à un cimetière", l'avait convaincu à l'époque d'en faire sa dernière demeure.Le footballeur de légende repose dans un cimetière de 10 étages, le plus haut du monde selon le Livre Guinness des records.

Un mausolée érigé à sa gloire

Ce lieu, où repose la fille de Pelé Sandra Arantes, décédée d'un cancer en 2006, et son frère Jair Arantes,  qui a succombé à la même maladie en 2020, s'étend sur un terrain de quatre hectares. Outre les 18.000 locules, les petits alvéoles destinés à accueillir les cercueils des défunts, et le columbarium pour recevoir les urnes avec les cendres, l'immense espace compte des salles de réveil spacieuses avec des suites pour le repos, une cinéraire, un ossuaire, des mausolées, un restaurant 24h/24, un parking, une chapelle, une volière, un étang avec des poissons et un musée automobile avec des véhicules de collection.

Le corps de Pelé repose, lui, dans un mausolée de 200m², spécialement érigé pour lui, au premier étage. Ce dernier a la forme d'un stade de football, avec son gazon synthétique et des photos retraçant sa vie et son œuvre. Le tout avec une vue imprenable sur Vila Belmiro, le stade du FC Santos où l'unique joueur à avoir remporté trois fois la Coupe du monde (1958, 1962 et 1970) a forgé une grande partie de sa légende. De là haut, il gardera un œil sur son équipe. Pour toujours.