CAN 2023 : La Côte d’Ivoire dans la dernière ligne droite

Cinq villes Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, San Pedro et Korhogo ont été choisies pour accueillir les matchs de la CAN qui se jouera début  2024. Le point sur les préparatifs, six mois avant la fin  de la phase de qualifications à la compétition.

C’est la course contre la montre pour terminer les travaux de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui se déroulera en janvier et février 2024 en Côte d’Ivoire. Le président Ouattara suit de près l’évolution des chantiers qui, en ce qui concerne les stades et les aires d’entraînements des 24 équipes qualifiées, ont coûté chacun près de 500 milliards de FCFA.Le comité national d’organisation (Cocan), présidé par l’ancien ministre des Sports François Amichia, compte dans ses rangs des représentants de la Fédération ivoirienne de football (FIF), ceux de plusieurs ministères et d’autres administrations. Après des mois de tensions entre celui-ci et le ministère des Sports, durant les travaux du comité de normalisation de la FIF, le calme est enfin  revenu à la faveur d’un arbitrage du Premier ministre Patrick Achi, qui assure la tutelle du Cocan. D’abord prévue du 23 juin au 23 juillet 2023, la compétition a été décalée par la CAF au début de l’année 2024, officiellement pour des questions météorologiques. En effet, en milieu d’année, la Côte d’Ivoire connaît de fortes pluies, exposant le pays à des risques élevés d’inondations. En outre, le report de la compétition, dont la phase de qualifications s’achèvera en mars 2023, doit avoir pour effet de limiter les éventuels retards en allongeant les délais de livraison des infrastructures nécessaires.

Des stades aux standards internationaux

« Nous serons dans les temps, le timing sera respecté.

Ce sera l’une des meilleures CAN jamais organisée », promet Paulin Danho, le ministre des Sports. Cinq villes ont été choisies pour accueillir la compétition : Abidjan, la capitale économique, Yamoussoukro, la capitale politique, la grande ville de Bouaké, San Pedro, le second port du pays, et Korhogo, située dans le nord du pays. En tout, sur six les chantiers, cinq ne sont pas totalement achevés. Seul le stade olympique de Yamoussoukro, d’une capacité de 20 000 places, est déjà opérationnel et accueille des matches internationaux. Les autres, les stades Houphouët-Boigny (40 000 places) et Ébimpé (60 000 places) à Abidjan, et ceux de Bouaké (40 000 places), de San Pedro (20000 places) et de Korhogo (20 000 places), sont en cours de finition.

La facture salée des stades africains

L’architecture de ces infrastructures sportives, malgré leurs capacités plafonnées, n’a rien à envier à celles des pays européens. Les officiels de la CAF enchaînent les visites dans le pays pour s’assurer de l’avancement des chantiers et de la qualité des pelouses. En mars, Véron Mosengo-Omba, le secrétaire général de la confédération, avait effectué une tournée d’inspection en compagnie de spécialistes afin de vérifier l’état des systèmes d’électrification des stades et des pelouses, y compris le drainage. Un mois plus tôt, il s’était rendu dans la ville de San Pedro pour visiter le village CAN où seront construites plus de 32 villas sur six hectares, à côté du stade de 20 000 places. Deux autres villages CAN verront le jour à Bouaké et à Korhogo, avec le même nombre de villas.

Et si la CAN avait lieu tous les quatre ans ?

Le gouvernement est déterminé à finir les travaux pour effectuer des tests avant le début de la compétition. On accélère donc la cadence ! Le Premier ministre Patrick Achi a visité les différents chantiers de la compétition au début de l’été. Il a reconnu les retards enregistrés dûs à la pandémie de Covid-19. Certains ouvrages accusent entre quatorze et quinze mois de retard, que le gouvernement s’efforce à rattraper.

Investissements massifs dans les routes. Mais la CAN ne se limite pas aux infrastructures sportives. L’État investit aussi massivement dans les routes : celle de la côtière, principal axe long de 353,5 kilomètres qui relie Abidjan à San Pedro, est en cours de réhabilitation à hauteur de 300 milliards de F CFA. Le rallongement de l’autoroute du nord de Yamoussoukro à Bouaké, distantes de 95 km, est en cours de réalisation pour 172 milliards de F CFA. Le segment Yamoussoukro-Tiébissou (60 km) est déjà terminé. À Abidjan, pour fluidifier la circulation pendant la compétition, une voie de contournement calquée sur le modèle du périphérique parisien, est en chantier. L’investissement est estimé à 74 milliards de F CFA. Le poumon économique de la Côte d’Ivoire est fortement congestionné à cause de l’urbanisation accélérée. Cette rocade permettra, depuis l’aéroport d’Abidjan, de rallier la commune d’Abobo, précisément Ébimpé où est situé le plus grand stade du pays, avec ses 60 000 places. Des travaux qui auraient dû se terminer en juillet.

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Journal Match Mali

 

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