Une conférence de presse qui tombe bien. La CAF et le Cocan ensemble pour lever toutes les équivoques et donner toutes les précisions. À 24 h jours de la CAN2023, tout est rumeurs, demi-informations, approximations, hésitations. Dernier cas en date : les tenanciers des bars et maquis sont inquiets et, à la limite, révoltés par les informations qui circulent sur l’interdiction d’utiliser leurs logistiques habituelles dans leurs enceintes respectives pour la diffusion des matches. Le COCAN a le devoir de dire les choses clairement. La CAN, au-delà du jeu dans les stades, fait vivre l’économie nationale. Elle ne vient pas détruire les petits porteurs. Il ne faut pas subir les rumeurs de « Radio-Treichville ». Il faut les devancer et les contrôler. Il faut rassurer l’opinion publique. La question principale à laquelle la CAF et le COCAN vont devoir répondre : la Côte d’Ivoire maîtrise-t-elle définitivement le bateau-CAN ? 

Le stade Félix Houphouët-Boigny est prêt ou presque. Il est même un genre attrape-nigauds. Les spectateurs se perdent dans les couloirs. Ils le redécouvrent. C’est aussi le signe que la signalétique n’est pas parfaite. À revoir. La salle de presse n’est pas encore équipée. La connexion internet est bien boostée. Des soucis de sons et de micros signalés dans la salle de conférence. Les télévisions ont du mal à utiliser la plate-forme technique installée. Les mêmes problèmes avaient été notés à Yamoussoukro, au mois d’août. 

Par contre, la pelouse de la cuvette du Plateau, un vrai tapis. L’entraîneur de l’ASEC Mimosas, devenu ces dernières semaines, un peu grognon, peut témoigner. Son équipe retrouve ses sensations, ses envies et déroule au Felicia. Les joueurs ne sont pas explosifs certes, mais ils exploitent leurs qualités individuelles et collectives. Ils ne craignent pas pour leurs articulations. Les Jaune et Noir ont laminé, ce mardi 19 décembre 2023, les Bostawanais de Galaxy FC au terme d’un match plaisant, dominé de bout en bout par les Ivoiriens, avec des rares moments d’errance et de déconcentration. Le tout, ponctué par trois buts et surtout, une qualification avant le terme des matches de poule, pour le carré d’AS. C’est une performance remarquable qui montre à l’évidence que le football ivoirien avait besoin des infrastructures adaptées pour s’exprimer. Pour se faire respecter.