Côte d’Ivoire : La CAF et la FIFA tentent de s’ingérer dans les affaires de la FIF

 

 

Lors de rencontres successives avec Alassane Ouattara, les patrons de la FIFA puis de la CAF ont tenté de convaincre le chef de l’Etat ivoirien de soutenir Didier Drogba à l’élection pour la présidence de la FIF.

 

 

Alors qu’il était en voyage en Côte d’Ivoire pour évoquer l’avancée de l’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN), prévue en 2023, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (CAF) a semblé avoir une autre idée en tête au moment de rencontrer le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara. Ce 4 avril, les deux hommes se sont en effet retrouvés en tête-à-tête autour d’un autre sujet qui intéresse le Sud-Africain : la Fédération ivoirienne de football (FIF).

 

Depuis le mois de novembre 2020 et le décès d’Augustin Sidy Diallo, la présidence de la FIF est vacante. L’élection devait se tenir à plusieurs reprises mais n’a jamais pu avoir lieu. Le 23 mars dernier, elle devait enfin avoir lieu mais a de nouveau été reportée. La faute à des désaccords, concernant les nouvelles règles pour les candidatures, entre la CAF, la FIFA, le Comité de normalisation de la FIF (CN-FIF) présidé par Mariam Dao Gabala, et les principaux candidats à la présidence de la FIF, parmi lesquels Idriss Diallo, Dider Drogba et Sory Diabaté.

 

Théoriquement, le scrutin doit se tenir le 23 avril prochain. Or, la CAF et la FIFA semblent vouloir que Didier Drogba soit le gagnant de l’élection. Mais l’ancien Eléphant n’est pas le favori. Cependant, la CAF, qui a observé l’élection à la présidence de la Fédération camerounaise de football, sait bien que les pronostics peuvent être déjoués.

 

Ouattara ne veut pas d’ingérence

Problème : la CAF et la FIFA de Gianni Infantino seraient un peu trop offensives et enclines à l’ingérence dans les affaires ivoiriennes. Alassane Ouattara n’aurait pas vraiment apprécié la tentative du président italo-suisse de la FIFA de faire pression en faveur de Drogba. Le président ivoirien préfère se tenir éloigné de ce panier de crabes. D’autant que de nombreuses affaires émaillent l’élection : Didier Drogba et Idriss Diallo, par exemple, sont accusés de ne pas avoir réglé leurs dettes à ceux qui leur avaient vendu des parts dans la mine d’or d’Ity.

 

Certainement envoyé par Infantino, Motsepe a donc une nouvelle fois tenté d’aborder le sujet de l’élection à la FIF. Le Sud-Africain rêve de revoir, en Côte d’Ivoire, le scénario du consensus qui l’a amené à la présidence de la CAF se reproduire. Motsepe aurait donc demandé à Alassane Ouattara de réunir Idriss Diallo et Sory Diabaté, et de les convaincre de se retirer au profit de l’ancien capitaine de la sélection ivoirienne. Ce qu’Ouattara aurait une nouvelle fois catégoriquement refusé.

 

Pour le chef de l’Etat ivoirien, il s’agit de laisser les trois candidats à la FIF se battre à la loyale, mais, surtout, de tenir les délais. Car dans moins d’un an et demi, la Côte d’Ivoire accueillera la CAN et il reste encore du travail pour que la compétition se déroule dans des conditions optimales. Après l’échec camerounais, Ouattara veut faire bonne figure.

 

Face au refus d’Alassane Ouattara d’intervenir, Patrice Motsepe a changé son fusil d’épaule et a indiqué aux votants — les présidents de clubs — qu’il n’avait pas de candidat favori. De quoi conserver un minimum de chances d’avoir un allié avec Sory Diabaté, le favori, si ce dernier est élu.

 

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