Je venais de participer à la Coupe d'Afrique des Nations au Mali. En tant que joueur confiant ayant pris part à cette compétition continentale, j'abordais la prochaine saison avec mon club, l'Asec d'Abidjan.
Cependant, ma confiance allait être mise à l'épreuve en raison d'un nouvel entraîneur chevronné, Coach Idrissa Traoré, surnommé "saboteur," qui bénéficiait de la confiance absolue de la direction de l'Asec.
Je me souviens que dès notre premier entraînement, il avait annoncé son intention de me mettre à l'épreuve. Les trois premiers matchs de la saison, je débutais sur le banc, contrairement à mes titularisations sous les entraîneurs précédents. Perdu, je ne comprenais pas. Bien que je j'estimais performant lors des séances d'entraînement, tout ce que je faisais à ses yeux était considéré comme mauvais. Ma confiance commençait à s'effriter, et, désespéré, j'ai décidé de parler au président pour comprendre ma non-titularisation. Malheureusement, le retour n'a pas été favorable. Perdu, ma confiance en soi diminuait, et ma fierté en a pris un coup.
Cependant, j'ai persisté à travailler et à donner le meilleur de moi-même lors des entraînements, mais rien ne changeait. Jusqu'à ce que le "Coach saboteur" me donne enfin ma chance. Ce jour-là, je suis entré alors que le score était de 1/1. Désireux de montrer de quoi j'étais capable, j'ai livré une performance exceptionnelle avec une passe décisive, et nous avons remporté le match 2/1 au stade Champroux. Cette saison s'est avérée être ma meilleure saison à l'Asec, nous atteignant même les demi-finales de la Ligue des champions africaine en 2002.
Grâce au Coach, j'ai trouvé en moi les ressources nécessaires pour me surpasser. Il m'a fait prendre conscience qu'il y avait encore des possibilités et que je pouvais faire mieux.
Je lui dis merci infiniment, car j'ai vraiment pris du plaisir lors de cette saison 2002, même si malheureusement, j'ai été victime d'une grosse blessure.
Merci infiniment Coach.
Repose en Paix."