Les candidats à la présidence de la CAF, issus de l’Afrique de l’Ouest, ont été conviés à des rencontres au Maroc les 27 et 28 février 2021.Officiellement, il a été annoncé qu'il était question d’organiser une concertation pour favoriser l’émergence d’une candidature unique pour l’Afrique de l’Ouest. L’Ivoirien Jaques Anouma, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya ont effectué le déplacement dans le royaume chérifien à l’invitation du président de la fédération royale marocaine. Alors qu'elles devaient débuter à 12h, les discussions ont été finalement ouvertes à 20h. Qu'est-ce qui explique cette longue attente? Et pour cause, une surprise les attendait à Rabat.
Les prétendants ouest-africains au fauteuil d'Ahmad Ahmad ont trouvé sur place deux collaborateurs du président de la FIFA qui ont organisé les discussions avec certains participants, sauf ceux venus de Côte d’Ivoire. Ces émissaires du patron de l'organisation basée à Zurich, en Suisse, avaient quitté le Maroc deux jours plus tôt, à l’issue de la visite du président de la FIFA Gianni infantino . Ils sont, donc, revenus urgemment à Rabat sans qu'on les y attendait. Lors des conciliabules de Rabat, les envoyés de l'Italo-Suisse ont dévoilé le plan concocté par la FIFA afin d'orienter le choix du prochain président de la CAF. Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a reçu le candidat Senghor à ses bureaux pour des discussions qui ont duré plus de deux heures.
Au cours de ces échanges, il a été question du soutien à apporter au candidat Motsepe, le candidat parrainé par le gouvernement du ballon rond mondial. Il a été demandé aux candidats mauritanien et sénégalais d’accepter les postes de vice-président de la CAF; la présidence devant revenir au Sud-Africain Patrice Motsepe. Le candidat de la Côte d'Ivoire, Jacques Anouma, a été royalement ignoré dans la distribution des postes du prochain Comité exécutif de la CAF. Selon nos sources, la FIFA n'entend pas le voir occuper une quelconque responsabilité au sein de l'instance dirigeante du ballon rond africain. Pour ce faire, rien ne lui a été proposé. Ce qui veut dire que le schéma mis en place par Gianni infantino est basé sur le tout sauf Anouma(TSA).
Il est bon de rappeler que l'attitude de la FIFA est surprenante et suscite de nombreuses interrogations parce que des 4 candidats en course pour le poste de président de la CAF, l'Ivoirien Jacques Anouma est le seul à avoir déjà siégé au Conseil de la FIFA et au Comité exécutif de la CAF. Ce qui signifie qu'il est le candidat qui a le plus d'expérience dans la gestion du football continental et mondial. Et pourtant, Gianni infantino et ses collaborateurs ne semblent pas tenir compte de son vécu. Par ailleurs, Patrice Motsepe a été autorisé par le président de la FRMF à rencontrer les 3 autres candidats afin de leur vendre son projet adoubé par la FIFA.
C’est donc pour ce dernier que les discussions de Rabat ont été organisées. On n'a plus eu droit à une concertation des candidats de l’Afrique de l’Ouest, mais on a initié une rencontre pour dérouler le tapis rouge au Sud-Africain. Il n'y a plus l'ombre d'un doute que la FIFA mise sur le ticket Motsepe -Yahya. Pour l'empêcher d'atteindre son objectif, Jacques Anouma et Augustin Senghor sont condamnés à se mettre ensemble pour espérer battre les poulains de la FIFA. Après deux heures d’échanges, les 4 candidats se sont séparés sans accord.
Pour rappel, l'on note la présence inattendue, dans l’hôtel abritant les discussions, le candidat Égyptien au Conseil de la FIFA et le président de la fédération de Djibouti. Les participants à la rencontre de Rabat viennent de toutes les zones représentées à la CAF.