Élim Coupe du monde: La Côte d’Ivoire a choisi le Bénin pour affronter le Malawi

Quand nous disons que le football n’est pas seulement un jeu. C’est toute une industrie et une économie circulaire. Avoir des infrastructures sportives aux normes internationales, produit des richesses et du prestige. Le Benin a investi dans les infrastructures et… en récolte les fruits…

Oswald Homeky (Ministre béninois des Sports) confirme: « La pelouse du stade de l’Amitié est  aux normes FIFA »

Monsieur le Ministre, une finale de coupe d’Afrique au Benin, comment cela s’est fait?

 

Nous avons fait acte de candidature pour accueillir cette finale. J’ai personnellement rédigé la demande que la fédération a transmise. Ainsi que la lettre de garantie de financement et de sécurité. Nous avons été très heureux que la CAF accepte de venir dans notre pays pour cette finale inédite. Vous savez, c’est la première fois que la finale se joue en un seul match et c’était un défi pour nous de pouvoir l’organiser puisque par le passé, les habitudes de ce genre de compétitions étaient dans les pays du Nord, du Magreb. 

Nous avons porté ce projet au nom de tous les pays africains. C’est pour ça que nous avons fait en sorte que toutes les exigences soient satisfaites. Le cahier de charges était assez rigoureux mais le Benin aujourd’hui, travaille à faire en sorte que nous puissions répondre à toutes les exigences. Je suis très heureux de ce que nous avons fait humblement. Je voudrais que tous les Africains soient fiers et heureux de ce que nous avons fait. Cela prouve que l’Afrique est un continent qui a du potentiel. Cela prouve que le potentiel ne varie pas d’un pays à un autre mais qu’il dépend de notre capacité à faire les choses avec sérieux. C’est par le sérieux que nous avons fait ce travail. C’est par la rigueur, par la planification et c’est notre marque de fabrique. 

Vous savez, dans le gouvernement du président Patrice Talon, plus de la moitié des ministres vient du secteur privé. Et donc, nous faisons les choses de façon rigoureuse, de façon méthodique. 

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Monsieur le Ministre, cette pelouse de ce stade de l’Amitié, elle est très bonne pour la pratique du football. Comment l’avez-vous obtenue?

 

Le stade a été construit en 1982 dans le cadre de l’amitié Sino-béninoise. Il a été réhabilité en 2018. Avec la Covid19, nous avons connu des retards. Je dois avouer que la pelouse, telle qu’elle avait été rendue par l’entreprise chinoise, était acceptable mais elle n’était pas aux normes FIFA. Nous avons réceptionné le chantier dans un premier temps, des mains des Chinois. Puis, j’ai personnellement pris le contrôle des choses pour la pelouse, pour l’éclairage ainsi que pour quelques autres détails. Nous avons fait venir aux frais du Benin, l’expertise internationale qui nous a été recommandée par la FIFA. Ce que j’ai dit aux experts, c’est que nous voulons une pelouse semblable à celle d’un stade de coupe du monde. Je considère que dans le monde, tant qu’il y a du sol, on peut faire pousser du gazon, on peut mettre les moyens pour avoir ce qu’il faut. Que ce soit au Benin, en France ou ailleurs, il y a une pelouse, il faut la mettre aux normes. Parce que le football africain mérite aujourd’hui d’être respecté. Nous avons mis les moyens, l’expert est de très bonne qualité, il a fait son travail. Le résultat est là. Aujourd’hui, nous avons une pelouse qui rend fiers tous les Africains. C’est un message que nous voulons envoyer à tous, très humblement pour dire que nous sommes capables de bien faire les choses en Afrique. 

 

L’un des gros problèmes en Afrique, l’entretien des infrastructures. Quelle politique mettez-vous en place pour l’entretien et le suivi du stade de l’amitié et de la pelouse?

 

Notre politique, dans tous les domaines, c’est de définir un bon cahier de charges et choisir les expertises qu’il faut. Et en la matière, j’ai une philosophie, l’expertise n’a pas de nationalité et elle n’a pas de coût. Aujourd’hui, tout le monde a vu cette pelouse. Si dans deux mois, dans trois mois, dans six mois, elle devient catastrophique, c’est une honte. Nous avons décidé de confier la gestion de cette pelouse à une structure privée bien équipée. Je voudrais rappeler que dans la mise aux normes de cette pelouse, le Benin a acheté des machines que nous avons fait venir par fret aérien. On ne peut pas faire tout ça et laisser pourrir la pelouse. C’est pareil pour l’éclairage. Notre option est désormais de maintenir l’entretien. Ça coûte de l’argent, c’est vrai. Mais ça demande surtout beaucoup de sérieux.

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