Le Sélectionneur Patrice Beaumelle et son groupe ont a réalité un parcours respectable dans ces éliminatoires. Quatre succès, un nul et une défaite...hélas!

Mais la Côte d'Ivoire avait-elle de réels arguments, aussi bien technique, tactique, humain, organisationnel pour aller à ce mondial au Qatar ? En un mot comme en mille, les Éléphants étaient vraiment prêts pour aller rivaliser avec les plus grands de la planète foot? La Côte d'Ivoire et ses dirigeants fédéraux ont-ils pris le temps de préparer cette énorme échéance?  

La Coupe du monde doit faire l'objet d'un vrai projet pour une fédération qui se veut sérieuse. Elle doit préparer un tel projet sur minimum huit ans. Mais si en cours de chemin, une phase finale arrive, c'est tout bénef. Mais l'improvisation ne doit pas être une marque de fabrique de responsables fédéraux. 

Depuis 2017, quel projet concret a-t-il été mis sur pieds pour 2022? Hormis les querelles de clochers? 

Après la retraite de la génération dorée des Yaya, Baky, Copa, Salomon, Maestro, densifiée par les Drogba, Zorro, Demel et autres, fabriquée de toutes pièces par l'ASEC de Roger Ouegnin, quel projet la fédération sortie a-t-elle entrepris pour permettre à la Côte d'Ivoire de nourrir une seconde chance d'avoir une autre génération qui s'y rapproche? Elle a plutôt jeté son dévolu sur du "prêt à porter", c'est-à-dire les binationaux. On ne peut pas surfer  sur des binationaux et vouloir atterrir à une coupe du monde comme à un dîner gala. Le résultat est là. Celui de l'improvisation aussi. La Côte d'Ivoire a un bon vivier. Si on prend le temps de préparer une Coupe du monde, on va s'y rendre en chantant.