Aujourd’hui, l'arbitrage ivoirien se résume à deux mots qui sont de véritables maux sous Idriss Diallo : corruption et amateurisme. En effet, pour la première fois de l'histoire de notre pays, le patron de l'association des arbitres et les membres de la Commission centrale des arbitres ne font pas bon ménage. Ce qui engendre du copinage. Mieux, la malhonnêté et l'autoritarisme ont été érigés en valeur. Alors que la Côte d’Ivoire doit pouvoir mettre en selle de vrais arbitres internationaux, pour sa CAN en 2024, la gangrène et la vengeance venues de la FIF sont en train d'empoisonner tout le système. Les exemples foisonnent d'ailleurs.

Les rois de la corruption 

Lors de la deuxième journée de la nouvelle saison, KANGAH Gabriel (San Pedro) a été remplacé par DJO BI DJO (Abidjan) la veille du match à 16h, sous prétexte qu’il n’y a pas assez d’argent pour payer sa prime qui est de 125.000 Frs. La Commission centrale des arbitres dirigée par le novice Kalou Bonaventure a pensé qu'il serait mieux de prendre un arbitre à Abidjan. Ce qui revient à 65.000 FCFA. Et c’est ce qui a été fait. Durant cette même journée,  certains arbitres n’ont pas reçu la totalité de leur prime. Mieux, des arbitres proches de Danon, président de l'Amafci, sont snobés au profit de ceux censés être proches d'Aboubacar Sharaf, le maître du jeu à la CCA de la FIF.

Lors de cette même deuxième journée, OKRI Boitrin (San Pedro) s’est vu changer de match. Il a joué 4e officiel à la place de KONE CHEIK (Adzopé) qui a été au sifflet à sa place. Okri n’a pas reçu la totalité de sa prime.

Lors de la deuxième journée, KOFFI Théodore (Daloa) a eu une double désignation et a participé à deux matches. Lors de la troisième journée, le vendredi 30 septembre 2022, KOUADIO Franck Olivier (Dabou) a eu une double désignation le même jour (15h30 et 18h00),  sur le même stade et a joué les deux. Il a arbitre le match de Sol FC face à Bassam au Champroux et après il était 4e arbitre pour LYS -Stade toujours au Champroux. Pour cette même troisième journée, COULIBALY Abou (Abidjan) a aussi une double désignation (voir programme de la FIF). "Tout ceci constitue une grande première dans l'histoire de la Côte d’Ivoire et même dans le monde entier. Jamais un arbitre n'a participé à deux rencontres durant la même journée de championnat. Ce sont surtout des manquements graves. Et c'est tout simplement aberrant. Les proches de Sharaf font deux matches dans la même journée tandis que des centaines d'autres, proches de Danon, restent assis chez eux à se retourner les pouces", nous a confié une source qui a requis l'anonymat en début de semaine.