Diagnostic et plaidoirie pour un légendaire club du football africain qui a bercé notre enfance et aiguisé notre passion juvénile du foot qui vit aujourd'hui une ère cauchemardesque de son histoire et qui est officiellement condamné à s'abonner à la Ligue 2 la saison prochaine.

I- NOTRE SOMBRE DIAGNOSTIC 

Pour nous le diagnostic est très sombre et sans équivoque. L'enfer que vit le club vert et rouge est la conséquence naturelle des problèmes de personnes, d'égo qui ne sont pas prêts à céder la moindre parcelle d'espace à son ami. C'est bien dommage !

Sous nos yeux, le résultat des gestions spontanées des différents présidents qui se sont succédé à la tête de ce mythique club, sans projection et projets futuristes ni pour leitmotiv une vraie base solide et moderne pour pouvoir traverser le temps. Tous ils ont préféré les résultats immédiats sans penser aux lendemains. Tous ils ont fait le choix de la gestion personnalisée et spontanée agrémenté par des cultes de la personnalité sans projection aucune sur l'avenir dont les conséquences sont  aujourd'hui aussi nocives que visibles. 

Le club créé le 27 avril 1947 à Treichville par le patriarche Bété Pierre Doua Sery dit Mogador et ses amis, a plus que jamais besoin aujourd'hui d'un vrai diagnostic, d'une refonte en profondeur en interne.

À quand pouvons-nous espérer ce dirigeant ou ce groupe de dirigeants qui peuvent sortir ce glorieux club de sa léthargie quand on sait que ici on élit le président selon notre proximité à ce dernier, notre chapelle ou nos intérêts personnels au détriment d'un projet ou d'un candidat avec un vrai programme détaillé ? 

II - CES EXEMPLES QUI DONNENT ESPOIR 

Rien n'est tard ! Les feux sont certes aujourd'hui au rouge mais il faut très vite se faire violence pour les faire passer au vert demain. Et il ne faut surtout pas désespérer car les exemples sont légion dans l'histoire des plus grands clubs du monde qui sont revenus en surface après des naufrages. Parmi ces clubs, deux des exemples les plus édifiants qui devraient donner espoir à la famille Vert et Rouge sont la Juventus FC Turin et le Hafia FC Conakry.

1- La Juventus FC Turin (Italie)

En effet, la saison 2006-2007 de la Juve a été à la fois une saison historique et tragique, suite de l'énorme scandale dit du "Calciopoli" et à la condamnation de plusieurs de ses dirigeants notamment Luciano Moggi et Antonio Giraudo, la Vieille Dame s'est vue dépossédée de ses deux derniers titres remportés en Serie A. De plus, et ce malgré l'implication d'autres clubs italiens dans cette affaire, elle fut l'unique club relégué en Serie B avec 9 points de pénalisation au départ du championnat.  Mais une saison après, en 2006/07, la Juventus 1er en série B est promu en Série A.

Elle finira 3ëme en 2007/08, vice-champion d'Italie derrière l'Inter Milan 2008/09 et surtout champion d'Italie Série A pendant 9 ans de 2011 à 2020. 

2 - Le Hafia FC de Conakry (Guinée)

Sous nos tropiques il a l'exemple de l'historique et emblématique Hafia FC en Guinée Conakry, la grande équipe africaine qui domina le football africain durant les années 1970. Ce club brillant jusqu'en 1984, retomba dans les oubliettes jusqu'en 1992 pour glaner des titres en 1992, 1993 et 2002 puis de nouveau, c'est la longue période de disette. Aujourd'hui, le Hafia FC est revenu à un meilleur niveau dans les compétitions nationales. Mieux avec un projet socio sportif ambitieux qui est en cours pour redorer le blason de ce célèbre club de la banlieue de Conakry.

En 2006, le club des légendes du football africain telles Souleymane Cherif (seul ballon d'or guinéen), Petit Sory et Papa Camara sera racheté par "Business-Sports-Management" (BSM) qui est une société spécialisée dans le management sportif et dont le Président est Béa Diallo.

Aujourd'hui le club guinéen possède l'une des meilleures académies de football sur le continent avec un centre de formation utra moderne, "l'Académie KPC", avec des équipements modernes répondant aux exigences internationales.

III-POURQUOI IL FAUT SAUVER LE SOLDAT AFRICA?

(PLAIDOIRIE À LA FIF)

Pour le football ivoirien, on ne devrait pas laisser l'Africa se noyer même si on est supporter de son rival l’ASEC Mimosas. Et nous plaidons pour que l’Africa revienne en Ligue 1.

Notre pays est en train de se doter de nouvelles infrastructures sportives qui sont de vrais joyaux avec leurs billards de pelouses. La montée de cette équipe mythique allait nous faire revivre le grand classique, Asec-Africa, et impulser un dynamisme au football ivoirien sous une autre dimension économique en terme d'image pour les sponsors.

Imaginons un Asec-Africa dans notre nouveau FELICIA, au STADO d'Embipé ou même à l'intérieur du pays, YAKRO, BOUAKÉ, SAN PEDRO ou KORHOGO

Un vrai connaisseur du football ne devrait donc pas  souhaiter le malheur aux Oyés et se moquer de ce que l’Africa s'éternise en D2 car quand on parle de ce derby, on parle en termes de valeurs aussi bien sportives qu'économique et de l’importance de notre football sur l'échiquier continental.

Vivement que la nouvelle équipe dirigeante de la faîtière du football ivoirien, avec à sa tête le Président Yacine Idriss Diallo avec sa grande expérience du football ivoirien et africain revienne sur leur décision en ce qui concerne leur dernier communiqué sur la nouvelle configuration de la montée en ligue 1 avec les 16 clubs.

Pour sauver le football ivoirien, IL FAUT SAUVER LE SOLDAT "AFRICA" !