Ils se débattent comme des possédés, des endiablés, des écervelés... pour que leur champion prenne part à la prochaine élection à la présidence de la fédération ivoirienne de football (FIF). Et ce, malgré que ce dernier ne remplit pas les conditions d'éligibilité édictées par les textes de la faîtière de la discipline reine.
On sait où nous a conduit cette drôle d'attitude qui consiste à violer les règles mises en place par les membres actifs de l'institution fédérale pour le poste de président de l'instance dirigeante du ballon rond local : la mise en place d'un comité de normalisation pour l'organe de gestion du sport roi.
Alors qu'ils veulent que certaines personnes occupent le fauteuil laissé vacant par le défunt locataire de la maison de verre de Treichville, Sidy Diallo, sans aucune condition, les fanatiques de celui qui veut être président de la FIF, sans respecter les règles fixées par les clubs et les groupements d'intérêt, espèrent qu'on écarte l'un des candidats déclarés à la course à la succession de l'enfant de Djékanou. Il s'agit de Sory Diabaté.
Peut-on empêcher des gens de rêver? Non, pas du tout.
Depuis l'installation du comité de normalisation à la tête de l'institution fédérale, ceux qui rêvent debout, dont la majorité adoube la candidature de Didier Drogba, soutiennent mordicus que le numéro deux de la FIF, par ailleurs, patron de la Ligue professionnelle de football (LPF), Sory Diabaté, va être écarté de la course à la présidence de l'association qu'il a servi avec dévouement et efficacité. Et cela, pendant plus d'une vingtaine d'années. Selon eux, le comité dirigé par Mariam Dao Gabala va auditer les comptes de la faîtière de la discipline reine. En cas de mal gouvernance avérée du Comité exécutif sortant, Sory Diabaté, qui en est membre, sera empêché de succéder à son ex-mentor, Sidy Diallo. Drôle d'attitude!
Certainement que les individus, ils sont pathétiques, qui rêvent à ce scénario diabolique, ne savent pas que l'Inspection générale d'Etat et les services du ministère des Finances ont dejà audité les comptes de la FIF. Ils n'ont décelé aucune malversation dans la gestion de Sidy Diallo et de ses collaborateurs. Par ailleurs, les personnes qui prient pour que Sory Diabaté, le seul candidat déclaré à la présidence de faîtière du football ivoirien, qui a pu obtenir 45 parrainages là où il en fallait seulement 8, ne puisse pas compétir au scrutin à venir pour le poste de président de l'institution fédérale, ignorent également que la FIFA, qui a mis en mission Mariam Dao Gabala et ses hommes, en trois ans à auditer à cinq reprises les comptes de la FIF. A chaque occasion, elle a félicité les dirigeants fédéraux pour leur bonne gestion. Ils ne savent pas aussi que la dernière Assemblée générale de la Fédération de football, tenue à Yamoussoukro, en juillet 2020, a accordé son quitus à Sidy Diallo.
Si l'envoyeur, Gianni infantino, n'a pas pu déceler des anomalies dans les comptes tenus par le Comité exécutif sortant, on se demande comment les envoyés de celui-ci, Gabala et les autres membres du comité de normalisation, feront-ils pour trouver ce que leur patron n'a pas pu voir. Et cela, après 5 audits de suite en trois années. On attend de voir comment le comité de normalisation remettra en cause le travail de certification des comptes de la Fédération de football effectué par des cabinets retenus par l'organisation basée à Zurich, en Suisse ?
Si d'aventure, l'impossible ou l'inimaginable se produisait, avec le rejet de la candidature de Sory Diabaté, il y a un risque que le ballon rond ne puisse plus rouler en Côte d'Ivoire. Si, par extraordinaire, l'enfant de Bingerville était interdit de briguer la présidence de la FIF, croisons les doigts, plus de la moitié des membres actifs de la maison de verre de Treichville verront ainsi leur choix rejeté. Cela va conduire inéluctablement à un blocage des activités de l'instance dirigeante du ballon rond.
Est-ce normal que des êtres bien-pensants, en possession de toutes leurs facultés mentales, puissent, un seul instant, souhaiter que le candidat à l'élection à la présidence de la FIF, qui est soutenu par plus de la moitié des électeurs, voit sa candidature invalidée. Pendant ce temps, celles de ses adversaires, qui sont incapables de réunir plus d'une trentaine de parrainages, soient autorisées. On entend vraiment de voir que cela arrive.