L’audience du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) entre les frondeurs et le Comité Exécutif de la fédération malienne de football (Femafoot) s’est bien déroulée le mercredi 13 janvier par visioconférence. A la lecture des débats et des arguments déclinés par les deux parties, l’on peut sans doute s’attendre à un verdict qui soulage le football malien avec la tenue très prochaine de l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) qui avait été suspendu.
Tous les regards des fans du football malien étaient braqués hier mercredi sur l’audience du TAS dans l’affaire opposant les frondeurs au Comité Exécutif de la Femafoot. L’on se rappelle, que le TAS avait demandé la suspension temporaire de l’Assemblée Générale Ordinaire de la Femafoot initialement programmée pour le 27 décembre 2020. La décision du TAS répondait à une plainte du COB et ses alliés qui demandaient l’annulation pure et simple de l’AGO. Les plaignants demandaient également entre autres l’annulation du championnat national 2019-2020 et la convocation d’une nouvelle AGO avec le quorum de 2015.
L’audience programmée par le TAS pour aller dans le fond du dossier a bien eu lieu hier mercredi 13 janvier à travers une visioconférence. Les débats ont été passionnants. Débutée à 9h30 GMT, l’audience qui devait se terminer à 16h a finalement pris fin aux environs de 18H.
A l’audience, les frondeurs étaient représentés par Moussa Konaté (président du COB), Modibo Coulibaly, secrétaire général du Djoliba AC), Yeli Sissoko (président Commission finance du Djoliba AC), Abba Mahamane (secrétaire général de la ligue régionale de football de Tombouctou). Quant à la Femafoot, elle était représentée par Sékou Diogo Keita (2e vice-président) et Sidy Bekaye Magassa (président de la Commission des arbitres). Au niveau des avocats, la Femafoot était défendue par 2 contre 1 seul pour les frondeurs.
Tous les points de plainte des frondeurs ont été boutés en touche par la Femafoot et ses avocats. On peut citer entre autres, la non-acceptation des Commissions indépendantes ad’ hoc ; le non-respect du protocole sanitaire de la CAF par la Femafoot ; le délai du test COVID-19, jugé très court ; le sort des matches à forfait ; la contestation de la Commission Electorale ad ‘hoc de 1ere instance et la Commission Electorale d’Appel ad ‘hoc, l’exigence du quorum 2015 pour la prochaine AGO.
Les deux avocats de la Femafoot ont démonté toutes ces allégations des plaignants. Pour eux, la mise en place des Commissions indépendantes ad ‘hoc est une demande de la FIFA afin de boucler le championnat pour un quorum légitime à la future AGO. Ils ont démontré qu’au-delà du protocole sanitaire de la CAF, chaque fédération est soumise au protocole sanitaire de son propre pays. Aussi, il a été prouvé que tous les clubs de Ligue1 ont été informés de la faisabilité du test COVID-19, 72 heures avant la reprise du championnat national (22e journée). Par rapport aux matches à forfait, les avocats de la Femafoot ont démontré que ce sont des matches consommés, donc sans problème du fait du refus volontaire des clubs concernés de ne pas jouer avec écrit à l’appui. Quant à l’exigence du quorum 2015 par les plaignants, les avocats de la Femafoot ont argumenté qu’on ne peut pas faire un décalage de six (6) ans pour gérer des questions actuelles alors que des compétitions se sont disputées entre temps. Ils ont enfin démontré que la présence du secrétariat général dans la Commission Electorale ad ‘hoc de 1ere instance et la Commission Electorale d’Appel ne viole pas le code électoral.
Les argumentations et les démonstrations pertinentes des avocats de la Femafoot ont convaincu les juges du TAS. Toutefois, les représentants des frondeurs et leur avocat étaient dans tous leurs états. Toute chose qui augure d’un verdict favorable au Comité Exécutif de la Femafoot.
Au terme des débats, les juges du TAS ont ouvert la brèche pour une libération totale du football malien dans un bref délai. C’est dire que la décision du TAS sera favorable à la levée de suspension de l’Assemblée Générale Ordinaire de la Femafoot, pour le bonheur du football malien. C’est peut-être le vrai début de la vraie fin de la crise du football malien.