Parmi ces 32 représentants venant de 18 pays, l’Égypte et la République Démocratique du Congo font cartons pleins avec 4 clubs qualifiés sur 4 présentés. Le Maroc et l’Algérie en auront 3 chacun quand la Tunisie, le Soudan, l’Afrique du Sud et la Tanzanie se présenteront avec 2 clubs pour tenter de rafler l’une de ces compétitions. Enfin, la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Togo, le Mali, la Guinée, l’Angola, le Cameroun, l’Ouganda, la Libye et le Congo-Brazzaville auront de leur côté chacun un seul représentant.

Rien de bien nouveau sur la carte du football des clubs en Afrique puisque la surreprésentation des clubs d’Afrique du Nord (13 clubs qualifiés sur 20 possibles) est toujours d’actualité, avec 41% des équipes pour 5 pays. Les 4 autres grandes régions d’Afrique se tiennent avec :

 - 6 clubs d’Afrique centrale (19%), 

 - 5 clubs d’Afrique de l’Est (16%),

 - 5 clubs d’Afrique de l’Ouest (16%),

 - 3 clubs d’Afrique australe (9%).

Ces données illustrent une nouvelle fois que le football africain des clubs ne vit pas dans la même réalité que le football africain des sélections nationales. En effet, à quelques jours du démarrage de la Coupe du Monde FIFA 2022, on observe que, parmi les 5 pays africains qualifiés, 2 n’ont aucun club représenté dans les compétitions interclubs (le Ghana et le Sénégal) quand un 3e n’en a qu’un seul (le Cameroun).

Le tirage au sort du Tour de cadrage avait voulu que 2 clubs ivoiriens se croisent pour accéder aux phases de groupes de la Coupe de la Confédération, ôtant ainsi une chance à la Côte d’Ivoire de voir deux de ses représentants en phase de groupes et ainsi pouvoir progresser dans le classement des pays africains déterminant le nombre de places octroyées à chaque pays. La 15e place actuelle de la Côte d’Ivoire au classement calculé sur les résultats de ses clubs au cours des 5 dernières saisons ne lui permet d’avoir que 2 places chaque saison (1 en Ligue des champions pour le champion de Côte d’Ivoire et 1 en Coupe de la Confédération pour le vainqueur de la Coupe Nationale). Pour en obtenir le double (soit 4 places), il faudrait figurer de nouveau dans le Top 12 et dépasser le Cameroun (14e), la Zambie (13e) et le Nigéria (12e). Pas simple même si la 3e qualification de l’ASEC Mimosas en phases de groupes au cours des 5 dernières saisons (1 en Ligue des champions et 2 en Coupe de la confédération) n’est pas ridicule. 

Si la Coupe de la Confédération n’est pas la plus prestigieuse des compétitions, sa phase de groupes verra s’affronter, aux côtés de l’ASEC Mimosas, d’autres cadors du football africain tels que TP Mazembe, les FAR de Rabat ou l’USMA d’Alger. L’élimination lors du Tour de cadrage de deux anciens vainqueurs de la compétition (le tenant du titre marocain (RS Berkane) et le vainqueur de l’édition 2013 (CS Sfaxien) montre également qu’il ne s’agit pas d’une compétition mineure et qu’il faudra relever les manches pour tirer son épingle du jeu et faire mieux que la saison dernière.