Le gardien de but international ivoirien, Sylvain Gbohouo, est dans l’incertitude après la confirmation de sa suspension pour dopage. Et cela, par la Commission de discipline de la FIFA.
L’ex-portier du Séwé sport de San Pedro et du TP Mazembe a des raisons d’être inquiet parce que sa carrière internationale et professionnelle a été mise en veilleuse, depuis quelque temps, par cette affaire de dopage qui le touche. Et pour cause, la FIF, qui devait faire appel de la décision de confirmation de sa suspension, en présentant des informations complémentaires à la Commission disciplinaire de l’organisation basée, à Zurich, en Suisse, selon des sources crédibles, ne l’aurait pas encore fait. Disons jusqu’à ce que les Eléphants quittent le Cameroun après leur élimination en 8è de finale de la CAN 2022. L’institution fédérale disposait de 20 jours, à compter de la date de confirmation de la suspension du champion d’Afrique 2015, pour faire appel de la décision de la FIFA.
Il est bon de rappeler que Sylvain Gbohouo a manqué la CAN au Cameroun après sa suspension par la Commission de discipline de l’institution dirigée par Gianni Infantino, et ce, à la suite d’un contrôle antidopage positif à la mi-novembre. Auditionné par visioconférence, sa suspension a été confirmée. Cela l’a empêché de disputer sa 4è CAN.
En plein doute avec sa suspension par la Commission disciplinaire de la FIFA, Sylvain Gbohouo, qui servait son pays, a récolté des problèmes. Par la négligence du staff médical des Eléphants, qui n’a pas fait son travail comme il se devait, le joueur a été contraint d’arrêter momentanément de pratiquer son métier, le football.
Si les médecins de l’équipe de Côte d’Ivoire avaient fait preuve de professionnalisme, on aurait pu éviter la suspension de Gbohouo. Il est vrai que le règlement de la FIFA indique que l’athlète est responsable de ce qu’il absorbe, parce qu’il aurait dû s’informer avant d’utiliser le produit, mais le staff médical des Orange-Blanc-Vert aurait pu vérifier la prescription faite par l’ophtalmologue parce que le joueur était susceptible d’être contrôlé à tout moment.
A la vérité, le gardien de but de la sélection de Côte d’Ivoire, qui n’est qu’un footballeur, ne sait rien sur la liste des interdictions de l’Agence mondiale antidopage(AMA) approuvée par le gouvernement du football mondial.
Les médecins de la sélection de la Côte d’Ivoire, qui l’ont envoyé chez le praticien, qu’il ne connaissait pas, ne lui ont rien dit sur le médicament que lui a prescrit l’ophtalmologue. C’est parce qu’il était en équipe de Côte d’Ivoire et mis en confiance par le staff médical que l’ancien sociétaire de la formation du Séwéké a utilisé la prescription du médecin qui l’a consulté. Il faut noter qu’il a été conduit chez ce dernier par les toubibs des Eléphants.
Après ses examens médicaux, ce sont encore les praticiens de l’équipe de Côte d’Ivoire qui ont récupéré les résultats, les ordonnances médicales et acheté les médicaments. Ils lui ont même dit comment utiliser les médicaments. Sylvain Gbohouo n’a fait qu’exécuter ce que les médecins des champions d’Afrique 2015 lui ont dit.
Maintenant que le portier de la sélection de Côte d’Ivoire est suspendu, le CONOR, le staff technique et les médecins ne veulent pas endosser la responsabilité de sa suspension. Alors que c’est en étant en équipe de Côte d’Ivoire que le joueur a été conduit chez l’ophtalmologue qui lui a prescrit le produit à l’origine de sa suspension par la Commission discipline de la FIFA.
Seul face à son problème, le CN-FIF ne fait rien pour la levée de sa suspension qui permettra son retour à la compétition, Gbohouo a besoin d’être rassuré sur la suite de sa carrière professionnelle et internationale. En proie au doute, il veut laver son honneur souillé par cette affaire de dopage, dont il n’est en rien responsable. Pour ce faire, il pourrait saisir son avocat pour situer les responsabilités. Affaire à suivre.