AGO pour remettre tout à plat…

L’assemblée générale ordinaire est statutaire. Les membres affiliés de la fédération ivoirienne de football vont se retrouver pour faire le bilan de la saison, adopter les textes, élire les organes en charge des élections et les organes juridictionnels. Du coup, ils vont lancer le processus électoral pour l’installation du nouveau comité exécutif légal et légitime. La présidente du comité de normalisation de la FIF l’a déjà indiqué: l’assemblée générale élective se tiendra au plus tard, le 20 décembre 2021. Soit deux semaines avant le terme de la mission de la transition. 

La balle dans le camp des clubs

Les textes élaborés par le comité de normalisation ont été remis aux différents clubs. Le blocage du processus électoral en août 2020 était consécutif à l’interprétation partisane de certains articles du code électoral et à la contestation des organes électoraux. Certains proches du dossier rient sous cape de la rigueur et l’esprit pointilleux du professeur Martin Bleou, membre du comité de normalisation. « Il discute, même les virgules ». En réalité, chacun joue sa crédibilité. Aux dirigeants de clubs de les relire, les adapter puis les adopter. Nettoyer tous les éléments qui pourraient créer de nouveau, des problèmes. 

Les points-clé

Au cours d’une conférence de presse début septembre, la présidente du comité de normalisation a levé un coin de voile sur les modifications apportées aux statuts et règlements intérieurs de la FIF conformément aux textes de la FIFA et de la CAF mais surtout au regard de la loi sur le Sport de l’Etat de la Côte d’Ivoire. 

À en croire Mme Mariam Dao Gabala, le principal changement dans les textes sera surtout l’élection des organes électoraux et juridictionnels. Ils tireront leur légitimité du vote des membres statutaires de la FIF. Ils seront selon elle, « indépendants ». L’article relatif au parrainage des candidats à la candidature demeure inchangé. 

Toutefois, il faut attendre la reformulation nouvelle et exacte pour en avoir le cœur net. Et ça, c’est le rôle des membres statutaires. Pour proscrire de façon très claire le double parrainage, « un club ne peut parrainer deux candidats à la fois », élucider la question des groupements d’intérêt sportif (il y en a cinq). Écrire très clairement qu’un candidat ne peut à lui tout seul, faire le doping. Mme Gabala a d’ailleurs précisé que le groupement d’intérêt sportif des médecins n’étant pas légalement constitué, ne peut donc participer à l’assemblée générale élective. L’AGO est ainsi l’occasion de formaliser et consolider la liste définitive des membres statutaires de la FIF. Cette liste ne peut connaître de changement avant l’assemblée élective. 

Le cas de l’Africa Sport d’Abidjan et des arbitres

L’Africa Sport d’Abidjan est encore sous normalisation. Yves Zogbo Junior et les membres de son comité n’ont pas réussi à installer le comité directeur élu. Ils ont désormais jusqu’au 30 novembre 2021 pour procéder au toilettage des textes du club et organiser l’assemblée générale élective. Si le comité de normalisation de l’Africa Sport ne parvenait à sortir de ses réflexions et atermoiements, il faut bien prendre une décision pour la participation du club à l’AGE. L’AGO doit anticiper la question pour éviter les difficultés plus tard. Pour ce qui concerne les arbitres, la présidente du comité de normalisation a été pour le moins, chirurgicale: « s’ils ne se s’entendent pas pour désigner un seul organe, ils ne participeront pas à l’assemblée générale élective. »

Bilan financier et audit…

Point de toutes les crispations dans les coulisses. L’audit annoncé dès l’installation du comité de normalisation en février 2021 a été réalisé. Transmis aux clubs, selon la présidente. Quels en sont les tenants et les aboutissants? La réponse à l’AGO avec les dirigeants des clubs. À moins d’une catastrophe et/ou de nouveaux éléments, ils ne peuvent pas dire une chose et son contraire. Au mois d’août 2020, ils avaient donné quitus au bureau exécutif sortant pour la gestion morale et financière. L’ex-Président, feu Augustin Sidy Diallo avait alors esquissé des pas de danse. De joie…