Pour revenir au cas de Sylvain Gbohouo, il faut rappeler que le médicament à l'origine de sa suspension par la FIFA pour dopage a été prescrit par un médecin qui n’est pas un spécialiste du sport.

Il revient, donc, aux médecins des Éléphants  de vérifier toute prescription faite à un joueur susceptible d’être contrôlé à tout moment. Et de proposer à l’ophtalmologue de changer le médicament prescrit. 

Si cela n’était pas possible alors, les médecins devaient solliciter une procédure appelée AUT( autorisation d’usage thérapeutique). 

Le document de cette procédure est envoyée aux associations nationales et même aux clubs par le bureau médical de la CAF, avant les matches. Il est bon de  noter que le professeur Cyrille Dah, l'ancien patron de la Commission médicale de la faîtière de la discipline reine, viré parce que proche du candidat à l'élection à la présidence de l'institution fédérale, Sory Diabaté, a eu a chance  d’être membre du comité AUT de la CAF.

Il faut préciser que les médecins impliqués dans le cas Gbohouo n’ont utilisé aucune des deux possibilités.

Quant au champion d'Afrique 2015, le portier titulaire des Orange-Blanc-Vert, hélas, le règlement indique que chaque joueur professionnel est responsable de ce qu’il absorbe,. Et la FIFA insiste là-dessus, il aurait dû en tant que professionnel s’informer avant d’utiliser le produit.

Toutefois, il  était en sélection. Les médecins de l'équipe de Côte d'Ivoire qui l'ont envoyé chez l'ophtalmoloque n'ont rien fait pour empêcher que ce qui lui est arrivé. 

De mémoire de journaliste, nous pensons que lorsque le professeur Cyrille Dah était le chef du staff médical de la sélection de Côte d'Ivoire, ce qui est arrivé à Sylvain Gbohouo n'est jamais arrivé. A la CAN 2019, il y était en qualité d’officier médical de la CAF en charge du groupe F à Ismaïlia. 

Depuis  l’arrivée du comité de normalisation à la maison de verre de Treichville, il n'est plus à la commission médicale de la FIF.

Pour revenir à la suspension du gardien de but des Éléphants, il faut noter que le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Patrice Beaumelle, ne connaît pas la procédure, ni le code en matière de dopage. Et pour cause, on  ne peut pas effectuer un nouveau test. Tout au plus, on peut demander l’analyse du deuxième flacon  B,  Et ce, aux frais du joueur. Cela est cher et ça prend du temps.

 Les urines sont reparties dans deux flacons A et B. Le laboratoire n’analyse que le flacon A et donne le résultat. Si le joueur conteste le résultat de l'analyse du flacon A, il demande l’analyse du flacon B à ses frais.

Pour rappel, le laboratoire agréé par l’AMA et la FIFA qui procède aux analyses du football est celui de Lausanne. Il a une très bonne réputation.