L'échec des Éléphants est collectif et non personnel

On attend des choses incroyables. Et pourtant, l'échec des Éléphants, en 8è de finale de la CAN 2021, n'est pas  la faute d'un seul joueur, mais celui des différents acteurs de l'équipe de Côte d'Ivoire (CONOR, encadrement technique, joueurs...). 

Il n'est, donc, pas juste de personnalisé le débat sur les raisons de l'élimination prématurée des Orange-Blanc-Vert à la fête du football continental qui a eu lieu du 9 janvier au 6 février dernier.

Le vrai problème de la sélection de Côte d'Ivoire réside dans son  offensive. Ses milieux, les titulaires, ont tous le même profil(défensif) . Il faut leur adjoindre des milieux relayeurs du genre Séko Fofana et Fousseny Coulibaly. Par ailleurs, il est impératif de doubler, voire tripler, certains postes au sein de l'équipe de Côte d'Ivoire, à savoir les Latéraux et les Avant-centre. SI ces changements sont opérés, il n'y a pas l'ombre d'un doute, les champions d'Afrique 2015 seront plus performants et gagneront leur CAN, à domicile, en 2023.

Il est vrai qu"un entraîneur est jugé au résultat. On attend dire ici et là que parce que Patrice Beaumelle n'a pu franchir l'étape des m 8ès de finale de la CAN 2022, il ne doit plus diriger l'encadrement technique des Éléphants. Soit. Mais, nous ne croyons pas, un seul instant, que le technicien qui remplacera l'ex-adjoint d'Hervé Renard, à moins de 16 mois du coup d'envoi de la CAN 2023, pourra offrir sa 2è couronne continentale à la Côte d'Ivoire. Car, ce dernier, qui viendra avec son projet de jeu, n'aura pas le temps nécessaire pour le faire comprendre à ses joueurs.

 Il est bon de noter que que contrairement aux clubs, les sélections ont un calendrier drastique. Par ailleurs, les entraîneurs nationaux, à l'exception de quelques nations comme l'Egypte, ne peuvent pas compter sur une épine dorsale de joueurs issus des mêmes équipes. Par conséquent, il serait périlleux pour les Éléphants, qui veulent gagner le tournoi continental, à domicile, de se lancer dans des essais d'un nouvel entraîneur, d'un nouveau projet de jeu et de nouveaux joueurs. Il est temps de s'inscrire dans la continuité.

De 1992 à 2022, aucun entraîneur de la sélection de Côte d'Ivoire n'a fait 2 CAN. La suite, on la connaît. Les Orange-Blanc-Vert n'ont gagné que 2 CAN(1992 et 2015). Et ce, malgré la richesse de leur effectif.

Le Ghana a remporté 3 de ses 4 titres africains avec le même entraîneur, Charles Kumi Gyamfi. L'égypte a gagné 3 de ses 7 CAN avec Hassan Shehata. Cela veut dire qu'en Côte d’Ivoire, on doit travailler avec un même entraîneur sur un long temps pour espérer avoir de bons résultats qui seront surtout constants.

Nous ne disons pas que Patrice Beaumelle est un technicien de niveau mondial. Nous disons qu'il faut arrêter avec les changements au niveau de l'encadrement technique des Éléphants, et ce, après chaque CAN. Celle de 2923, qui se déroulera en Côte d'Ivoire, se prépare maintenant. Le temps qui nous sépare de ce rendez-vous n'est pas assez suffisant pour prendre le risque de nommer un nouvel entraîneur à la tête de l'équipe de Côte d'Ivoire. Pour une fois, il faut garder le sélectionneur qui a joué la CAN précédente.

 Le bon sens commande que Patrice Beaumelle soit maintenu à son poste. Il faut le faire entourer de techniciens locaux qui vont l'aider à améliorer l'animation offensive de la sélection de Côte d'Ivoire. Nous pensons que c'est à ce prix que les Éléphants pourront  prétendre gagner le trophée continental en 2023.

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