Pauvres de nous! Les Etats africains sont les plus grands pourvoyeurs de fonds des fédérations de football. Et c'est la FIFA qui décide de qui doit présider aux destinées de leur association commune, à savoir la CAF.
Pour le cas de la Côte d'Ivoire, que nous connaissons le plus, c'est le gouvernement ivoirien qui finance en grande partie la faîtière du football ivoirien. Et pourtant, c'est l'institution dirigée par Gianni infantino qui veut décider de qui doit diriger l'instance dirigeante du ballon rond continental. Les Etats africains financent, pratiquement les activités du football, et la FIFA, qui n'intervient que pour le développement de cette discipline et pour les coûts opérationnels (payer l'eau, l'électricité, le téléphone...) s'arroge le droit de choisir le patron de l'organe dirigeant du ballon rond africain. Ce qu'elle n'oserait jamais faire au niveau de l'UEFA.
L'organisation basée à Zurich, en Suisse, s'implique publiquement dans le choix du patron de la CAF, et cela n'émeut pas les Africains.
Gianni infantino et ses collaborateurs, sans se gêner, vont à l'encontre de la volonté des Africains de voter librement la personne qui va succéder à Ahmad Ahmad. Pour ce faire, ils font pression sur les candidats à l'élection du président de la CAF, prévue le 12 mars prochain, à Rabat, au Maroc.
Une affaire purement africaine qui est traitée par la FIFA. Une mise sous tutelle de la CAF qui ne dit pas son nom. Un véritable camouflet pour les dirigeants du football continental. Et pour cause, ces derniers ne décident pas, en réalité, de qui peut être le président de leur association.