Monsieur le président, libérez le sport roi local ! Monsieur le président, nous savons que vous avez une faible marge de manœuvre pour intervenir dans les affaires du football ivoirien. Et cela, malgré la volonté de la présidente du comité de normalisation, Mariam Dao Gabala, de ne pas organiser l’élection qui désignera le successeur de feu Sidy Diallo à la date qu’elle a elle-même annoncée. Car, la FIFA, en théorie, est très soucieuse de l’indépendance de la discipline qu’elle dirige vis-à-vis du politique. Et surtout quand les gouvernements s’ingèrent dans les conflits liés au sport roi ou refusent de reconnaître l’élection d’un candidat à l’élection du président des Fédérations de football.
Monsieur le président, nous ne vous demandons pas le retrait de la patronne du CONOR de la FIF. Nous vous demandons tout simplement d’entamer un dialogue direct avec le président de l’organisation basée, à Zurich, en Suisse. Afin de lui dire que la mission du CN-FIF, qu’il a nommé et installé à la tête de l’organe de gestion du ballon rond local, arrivera à terme le 31 décembre prochain. Et que son envoyée, Mariam Dao Gabala, lors d’une audience que vous lui avez accordée, le mardi 26 octobre 2021, avait fait la promesse d’organiser le scrutin présidentiel de la Fédération de football en décembre.
Monsieur le président, vous pouvez intervenir dans les affaires du football ivoirien parce que c’est l’Etat que vous dirigez qui est le principal pourvoyeur de fonds de la faîtière de la discipline reine. C’est, donc, vous qui financez les activités de la Fédération de football. Par conséquent, vous devez empêcher le sport roi de se retrouver dans une impasse qui le conduira inéluctablement vers des lendemains incertains. Avec la prolongation du mandat du CN-FIF.
Monsieur le président, la normalisation anormale de la maison de verre constitue un véritable obstacle au développement du football ivoirien. Et pour cause, tant que cette institution sera normalisée, la FIFA ne pourra pas financer tous les projets qui doivent permettre au sport roi de se développer.
Monsieur le président, l’indépendance de la FIF, dont est soucieuse la FIFA, ne doit pas vous contraindre au silence et laisser le ballon rond dans votre pays mourir à petit feu par la faute des membres du CONOR qui ne savent rien de son organisation. Pour preuve, ils ont organisé, la saison dernière, des tournois de quartiers à la place de véritables compétitions nationales. De vraies épreuves au rabais. Par ailleurs, Mariam Dao Gabala et ses collaborateurs, qui ne savent pas comment on gère une sélection, ont foutu le bordel en équipe de Côte d’Ivoire en y faisant régner une atmosphère délétère. Au point que, Monsieur le président, les poulains de Patrice Beaumelle refusent de lui adresser la parole. Pour les punir, elle veut les obliger à jurer sur le drapeau national avant leur départ pour la CAN 2022 prévue au Cameroun en début d’année.
Monsieur le président, vous devez agir pour libérer le football ivoirien pris en otage par Mariam Dao Gabala qui passe le clair de son temps à faire autre chose que la mission que lui a confiée la FIFA, à savoir gérer les affaires courantes, toiletter les textes et organiser l’élection du président de la FIF.
Monsieur le président, vous devez entamer un dialogue direct avec Gianni Infantino, cela n’est pas de l’ingérence du politique dans les affaires du sport roi, puisque la FIFA qui ne veut pas de l’intrusion des politiques, dans les affaires du football, s’est introduite, le mardi 4 mai 2021, dans votre palais, le sanctuaire de la politique ivoirienne, pour aborder la question du processus électoral de l’institution fédérale. Par ailleurs, la présidente du CONOR, qu’elle a installé à la FIF, s’est rendue aussi dans votre palais pour vous porter une doléance pour que vous puissiez vous pencher un peu sur les difficultés financières de l’instance qu’elle dirige en lui octroyant une petite subvention pour la prise en charge de l’équipe technique des Eléphants.
A mots couverts, en se rendant dans votre palais, le 4 mai dernier, l’Italo-Suisse, le président de la FIFA, vous a indiqué la voie à suivre pour éviter que le football ivoirien tombe dans l’abîme. Cela veut dire, Monsieur le président, que vous devez libérer cette discipline des errements de Gabala qui a fait la promesse de poursuivre ses recherches pour les finances de la FIF alors qu'elle a à sa disposition le rapport de l’audit qu’elle a diligenté pour savoir s’il y a eu des malversations dans la gestion de cette institution.
Monsieur le président, alors que la patronne du comité de normalisation de la FIF a le rapport de l’audit qu’elle a demandé, on suppose qu’elle sait désormais qui sont les ‘’voleurs’’ de la maison de verre, pourquoi veut-elle encore rechercher ce qu’elle a déjà en main?
Monsieur le président, si Gabala poursuit ses recherches, c’est qu’à la vérité, elle n’a pas trouvé ce qu’elle cherche. Et pourtant, elle fait croire qu’à chaque regroupement des Eléphants, on achetait des médicaments d’une valeur de 3 millions Fcfa, que le prix du carburant, pour le car des Eléphants pour parcourir la distance entre le Radisson Blu et Sol Béni, est de 1 million 500 mille Fcfa, chaque regroupement au Radisson Blu, base des Orange-Blanc-Vert, coûterait 80 millions Fcfa… Pendant ce temps, elle ne dit pas aux Ivoiriens que tous les budgets des sélections de Côte d’Ivoire font l’objet de validation par l’ONS, les ministères des Sports, de l’Economie et des Finances, du Budget et des Affaires étrangères. Et si les budgets ont été validés par toutes ces structures, cela veut dire qu’ils sont bons, et donc, on ne peut pas dire qu’on achetait des médicaments d’une valeur de 3 millions Fcfa, que le carburant du Radisson Blu à Sol Béni pour le car des Eléphants revenait à un coût de 1 million 500 mille Fcfa, chaque regroupement au Radisson Blu, base des Orange-Blanc-Vert, coûterait 80 millions Fcfa…
Monsieur le président, si vous ne faites rien, Mariam Dao Gabala, qui a fait la promesse de poursuivre ses recherches des finances de la FIF, sans préciser quand ses recherches cesseront, est en train de prendre le ballon rond local en otage.
Monsieur le président, vous devez libérer la discipline reine de cette prise d’otage perpétrée par la présidente du CONOR. Il y va de sa survie.