Dans une interview accordée au confrère camerounais, ‘’Record’’, du mercredi 20 janvier 2021, l’ancien gardien de but de l’Olympique de Marseille, de Toulon, de Bordeaux, de Saint-Etienne et de l’Africa sports d’Abidjan parle du processus électoral de la Confédération africaine de football(CAF).

Le consultant de Radio France internationale(RFI), qui n’a pas sa langue dans la poche, condamne l’ingérence de la Fifa dans la procédure électorale de l’instance dirigeante du ballon rond continental. Il affirme clairement que l’institution dirigée par Gianni infantino ne doit pas s’immiscer dans les affaires de la CAF.

‘’ (…) J’ai joué en France, je n’ai pas souvent entendu nos conflits aller à la FIFA. Pourquoi les Africains ne s’organisent pas pour que leurs conflits puissent être arrangés à la CAF. Malheureusement pour nous, nos fédérations sont faibles, et la CAF étant la résultante de nos fédérations, ne peut être que faible. Si nos fédérations nationales ont des pouvoirs qui ne sont pas clairement affirmés, pas nets, pas efficaces, évidemment, il en résulte une CAF qui n’est rien du tout et qui attend tous les jours que la Fifa lui donne des pouvoirs. L’UEFA n’attend pas que la FIFA lui donne du pouvoir ou des leçons. De cette même manière, la Fifa ne doit pas s’immiscer dans les affaires de la CAF’’, a-t-il confié.

Pour mettre un terme à l’intrusion de l’institution basée à Zurich, en Suisse, dans les affaires du football continental, Joseph Antoine Bell conseille les dirigeants africains de prendre leur destin en main. Pour ce faire, il demande que ces derniers se révoltent contre la ‘’dictature’’ du gouvernement du football mondial.

‘’… Je crois qu’il est temps que nos dirigeants fédéraux s’en rendent compte. Quand vous-mêmes, vous dites qu’on prend tous les dossiers et on les envoie à la FIFA pour qu’elle tranche, ça veut dire que vous avez finalement donné votre pouvoir à quelqu’un d’autre pour faire pour le travail à votre place. Ça c’est dramatique. Je voudrais que les dirigeants africains se révoltent une fois pour toutes. Ils sont bien contents que leurs footballeurs africains rivalisent avec les autres pendant qu’eux-mêmes ne rivalisent pas avec les autres dirigeants. Rivaliser avec les autres, ce n’est pas se donner des coups de poing, c’est surtout en termes d’idées. Il n’y a pas de magie. Le problème, c’est la tête et le ventre. Les défis sont grands pour l’Afrique’’, a-t-il conclu.